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Feuille perso Ce que vous recherchez pour votre personnage: | Sujet: Sony et AEG donnent leur version des coulisses du projet This is it dans BillBoard Dim 1 Nov - 19:43 | |
| Sony et AEG donnent leur version des coulisses du projet This is it dans BillBoard Pour "This Is It", la résidence de 50 concerts prévue par Michael Jackson à l'O2 Arena de Londres, la mort soudaine et tragique de la star aurait réellement pu signifier la fin, avec des millions de dollars perdus pour le producteur/promoteur AEG Live et l'imaginaire de la star jamais concrétisé. A la place, les divisions musique et cinéma de Sony ont un film et une bande originale à vendre et AEG touchera une partie des bénéfices. Mais rien de tout cela ne serait arrivé si les sociétés n'avaient pas organisé en quatrième vitesse des réunions pour transformer une tragédie humaine en ce qui est déjà décrit comme un triomphe créatif et financier. Le 26 octobre, le label Epic de Sony a commercialisé le double-album intitulé "This Is It" pour coïncider avec la sortie du film du même nom, qui est arrivé en salles le 28 octobre et sera projeté pendant une durée limitée à deux semaines. La diffusion a débuté mercredi avec des bénéfices de 7.4 millions aux Etats-Unis le premier jour et 20.1 millions dans le monde entier.
"Le film répond à beaucoup de questions", affirme Rob Stringer, président de Sony Music. "Il y a beaucoup de questions concernant Michael sur lesquelles je ne peux pas faire de commentaires, pas plus que quiconque, c'est très difficile. Mais ce que les gens veulent savoir, c'est que c'était encore un artiste fantastique, qu'il était encore motivé, qu'il était encore extraordinaire sur le plan musical... et toutes ces choses sont tout simplement évidentes dans ce film".
La saga a débuté par l'annonce en mars dernier de la série de concerts de Jackson à l'O2, résultat de deux années de discussions entre Jackson et AEG Live, menées par le PDG d'AEG Live, Randy Phillips. Parmi les idées évoquées, une tournée, quelques concerts ponctuels et, enfin, une résidence. "Il a fallu un moment pour que Jackson soit à l'aise avec cette idée mais quand il a finalement décidé qu'il voulait faire quelque chose, nous étions dans une situation où Londres était de toute évidence l'endroit parfait pour le faire", explique Tim Leiweke, le PDG d'AEG.
Les ventes de places pour les 10 concerts initiaux ont fait exploser le box-office et le nombre de dates a été augmenté à 50. Bien que tous les acteurs du projet aient été décontenancés par la demande, Leiweke déclare que Jackson était totalement déterminé à donner 50 concerts, contrairement à ce que certains affirment. "Nous avons entendu toutes les spéculations et les opinions qui circulent mais la réalité, c'est que c'est quelque chose que Michael voulait faire", prétend-il.
Du point du vue du concept, Leiweke déclare que la production venait "entièrement de Michael" et que ses désirs étaient chers... "Nous avons prévu un budget de 12 millions de dollars mais Michael avait de grands rêves et de grands projets", explique Leiweke. "Lorsque nous étions sur le point de partir pour Londres, nous en étions à 35 millions de dollars".
En mars, Jackson a repris contact avec Frank Dileo, qui avait été son manager pendant une période spectaculaire des 80, qui incluait les albums et les tournées ayant connu le plus grand succès. "Même s'il m'a licencié, Michael était encore mon ami. Nous n'avons jamais cessé d'être amis", raconte Dileo, qui n'a eu "aucune hésitation" à revenir travailler pour Jackson. "J'étais très excité à l'idée de revenir avec lui parce que nous formions une équipe magique dans les années 80. Ca lui manquait, ça me manquait".
Lorsque les répétitions ont débuté, le scepticisme du public s'est transformé en excitation. Même les répétitions deux jours avant la mort de Jackson "étaient extraordinaires", affirme Leiweke. "Tout le monde en est sorti en disant à quel point c'était incroyable".
La répétition du 24 Juin n'a pas duré aussi longtemps, explique Leiweke, et Jackson a passé la majeure partie de temps à passer en revue des éléments de la production vidéo. "Il n'a pas mis sa voix à l'épreuve ce soir là parce qu'il se préparait pour Londres", déclare Leiweke.
A 12h30, le 25 Juin, Leiweke a reçu un appel l'informant que Jackson avait été conduit à l'hôpital. "Comme le reste du monde, nous étions à l'extérieur", raconte-t-il. "Randy [Phillips] ne connaissait pas les détails jusqu'à ce qu'il se rende à l'hôpital et, là, malheureusement, c'était notre pire scénario. C'était choquant parce que nous savions qu'il était en bonne santé. Ca, nous en étions certains".
Quand la nouvelle de la mort de Jackson s'est répandue, AEG n'a pas eu le temps de le pleurer... La société est passée du stade de la pré-production à celui de la limitation des dégâts. "Beaucoup de décisions ont été prises par Tim Leiweke et moi-même par téléphones portables interposés pendant que j'étais devant la salle des urgences", raconte Phillips. "La première chose que nous avons faite a été de faire fermer le Staples Center par notre service de sécurité, d'arrêter la production et de mettre tout ce dont nous détenions la propriété intellectuelle dans le coffre du Staples Center afin que personne ne puisse y accéder ou partir avec".
Lorsque la mort de Jackson est devenue un cirque médiatique, Leiweke a ordonné à Lee Zeidman, gestionnaire du Staples Center, de transformer la salle en forteresse. "Nous avons fermé à clé le bâtiment et avons dit 'Personne n'entre et personne ne sort'", explique Leiweke. Les instructions étaient claires : aucune photo de la scène, personne dans la loge de Jackson, personne ne touche à rien. "Nous avons viré quelques employés parce qu'ils avaient pris des photos de la scène et que nous trouvions ça déplacé".
Jackson est mort un jeudi, ce qui signifie que les responsables d'AEG à Londres et le siège de la société à Los Angeles ont dû organisé une réunion-marathon. Au milieu de leur chagrin, les responsables d'AEG ont commencé à essayer de déterminer que faire de leur investissement, tandis que, dans la presse, les mots "désastre financier" commençaient à émerger.
"Nous ne réfléchissions pas en ces termes", explique Leiweke. "Nous savions que nous étions dans une situation périlleuse et que nous traversions une crise, mais nous croyions que nous finirions par en sortir. Inutile de dire que c'étaient des journées longues et difficiles... mais je ne me souviens pas qu'il y ait eu de la panique. Nous étions confiants et savions que nous finirions par trouver une manière de nous sortir de là et de compenser l'investissement".
La décision qui a sauvé "This Is It" - à la fois l'investissement d'AEG et l'héritage de Jackson - avait été prise des semaines avant. Les répétitions avaient été filmées et ce sont ces images qui, une fois montées, sont devenues le film de Sony Pictures.
"Je lui avais dit 'Nous devons archiver ton retour parce que ça va être historique... et [Michael Jackson] avait accepté", affirme Phillips. "Nous n'avions jamais imaginé que ça finirait en film. C'était vraiment pour ses archives personnelles et aussi pour avoir des bonus et des images inédites qui auraient probablement alimenté un DVD du concert".
Quelques jours après la mort de Jackson, AEG a commencé à transformer les images des répétitions en documentaire dans les bâtiments d'AEG à L.A. Live. "Les monteurs ont travaillé sous la surveillance de gardes armés pendant trois semaines, réunissant 130 heures d'images et les ramenant à 3h30 dans un premier temps", se souvient Phillips. "Ensuite, nous en avons extrait 12 minutes et les avons utilisées comme démo".
Jusqu'à ce que les associés de longue date de Jackson, John Branca et John McClain, nommés exécuteurs par le testament de Jackson, soient désignés comme administrateurs de son patrimoine le 6 Juillet, AEG pouvait agir unilatéralement. Il y avait quelques doutes quant à l'identité de ceux qui contrôleraient le patrimoine de Jackson et "nous n'avons même pas su pendant plus d'une semaine qu'il y avait un testament", déclare Phillips. Cependant, quand ces détails ont été résolus, AEG a commencé à négocier avec les exécuteurs, Branca et McClain, ainsi que les avocats Joel Katz et Howard Weitzman, pour déterminer comment procéder.
Heureusement, AEG avait des liens de parenté avec Anschutz Film Group et sa division Walden Media (à qui l'on doit "Ray," "The Chronicles of Narnia"). Le groupe a négocié avec de potentiels partenaires de distribution.
Quatre studios ont enchéri sur "This Is It" : Universal, Fox, Paramount et Sony, qui a soumis l'enchère gagnante de 65 millions de dollars, dont 5 millions destinés à couvrir les coûts du montage par AEG, selon Phillips.
Les administrateurs du patrimoine de Jackson, Branca et McClain, qui ont dû accorder leur permission, ont été le moteur des les négociations sur le film avec Sony; le cabinet de Branca, Ziffren Brittenham, a négocié le contrat, en accord avec Phillips. Sony Music contrôle le catalogue de Jackson mais les responsables d'AEG ont aussi été impressionnés par Amy Pascal, co-PDG de Sony Pictures, qui a fait preuve d'un véritable acharnement pour acquérir "This Is It". "Elle avait un grand projet", raconte Phillips. "Elle s'est battue pour y parvenir, elle a appelé tout le monde, en permanence. Il fallait qu'elle ait ce film".
Pour Phillips, une réunion en particulier se distingue des autres. "Lors de la première réunion marketing que j'ai eue chez Sony Pictures, il y avait une quarantaine de personnes dans la salle de conférence, et ce qui m'a soufflé, c'est le fait que ce petit film, ces images haute-définition de Michael Jackson, recueillaient l'attention de tout un studio. Ils se sont totalement arrêtés pour se concentrer sur ce projet", déclare-t-il. "Et je me suis dit que Michael aurait adoré ça parce que c'était vraiment hors du commun". Le 10 août, la Cour Supérieure de Los Angeles a approuvé un contrat accordant aux héritiers de Jackson 90% des recettes du film, le reste revenant à AEG (AEG recevra aussi des revenus issus de la bande originale). C'est un petit pourcentage si l'on tient compte du fait que c'est AEG qui a fait l'investissement. "Je suis sûr que certains diront que c'est un petit pourcentage pour tant de risques et tant de travail", affirme Leiweke, "mais nous voulions qu'il n'y ait aucun doute quant à nos priorités, qui consistent à essayer de défendre au mieux les intérêts des héritiers".
Le film "This Is It" a été créé par la même équipe que celle qui travaillait sur les concerts, dont le manager Frank Dileo, le directeur artistique Kenny Ortega, le chorégraphe Travis Payne, le directeur musical Michael Bearden et le co-producteur/co-PDG de Concerts West, Paul Gongaware.
"Le fait que Kenny Ortega soit aussi réalisateur de films est une bonne chose lorsqu'il s'agit de comprendre quelles images ils avaient entre les mains", explique Stringer. "Je ne suis pas sûr qu'on serait arrivés à ce résultat si quelqu'un d'autre était venu travailler dessus".
Le film représente "un accès sans restrictions à un génie spontané", affirme Phillips. "Hormis les crédits, il n'y a rien dedans qui n'ait pas été tourné ou enregistré entre le 5 mars, quand nous avons fait la conférence de presse à Londres, et le 25 Juin, quand il est mort. C'est complètement authentique. Rien n'a été falsifié".
Dileo dément ce qu'affirme un groupe de fans - qui, bien que petit, se fait entendre - qui voient le film comme une exploitation de Jackson qui, croient-ils, était en mauvaise santé à la fin de sa vie. "Ca montre dans quel état il était... et il était en excellente forme", déclare-t-il. "Les informations disant qu'il était mourant et pesait 49 kilos sont fausses. Les résultats de l'autopsie sont sortis et il pesait 62 kilos, je ne me souviens pas l'avoir vu aller au-delà de 68 kilos pendant toutes les années où j'ai travaillé avec lui. Le film montre qu'il a les idées claires et qu'il était impliqué.
Stringer ajoute que "si j'avais vu un documentaire choquant ou plein de ragots, je ne pense pas que nous aurions voulu nous y associer. C'est vraiment un regard sur les coulisses des répétitions de Michael pour un grand retour. Il est merveilleux dedans".
A l'heure où nous écrivons, "This Is It" était projeté dans 18 000 salles dans le monde entier et on s'attend à ce qu'il devienne le film de concert générant le plus de revenus de tous les temps. Il devrait battre largement Hannah Montana/Miley Cyrus: Best of Both Worlds Concert Tour, projeté dans seulement 700 salles, qui a récolté 70.6 millions de dollars dans le monde, selon Box-Office Mojo.
La durée de projection du film a été limitée - pour l'instant, du moins - à deux semaines. Cela permet à "This Is It" d'être éligible à une nomination aux Oscars et devrait créer un buzz pour le DVD à venir, qui devrait sortir au premier trimestre 2010.
La bande originale de "This Is It" a été conçue pour accompagner le projet de film "quand nous avons vu les premières images, quelques jours après sa mort", déclare Stringer.
Sony Music a négocié avec les administrateurs du patrimoine, Branca et McClain, pour développer le projet sous pression. "Ce serait étrange de ne pas avoir quelque chose pour accompagner le film", explique Stringer... mais la qualité n'a pas été sacrifiée pour autant. "Le packaging est luxueux et vraiment joli", affirme-t-il, notant que le livret pourrait probablement être vendu seul. "Nous avons fait quelque chose de bien".
Pour la distribution de "This Is It", il n'y a aucune exclusivité. "Nous avons conclu des contrats avec tous les distributeurs d'une manière ou d'une autre, d'un point de vue global", annonce Stringer, ce qui a donné lieu à un planning de fabrication complexe. La distribution du support physique rappelle à Stringer le passé. "J'ai fait ça pendant longtemps et j'ai travaillé sur beaucoup de disques de Michael Jackson donc, d'une certaine manière, c'est comme ça que les disques de Michael avaient l'habitude d'être distribués", raconte-t-il. "Ils étaient toujours livrés peu avant la commercialisation et il y avait toujours une demande énorme autour du monde".
Sur le front numérique, après beaucoup de spéculations au sujet de "This Is It", il sera essentiellement vendu sur iTunes mais pas totalement à la carte. Toutes les chansons pourront être téléchargées individuellement, sauf le single.
Limiter l'option "à la carte" est une décision commerciale intelligente. Les ventes des enregistrements de Jackson battent tous les records depuis sa mort : ses albums solo se sont vendus à 5.5 millions d'exemplaires aux Etats-Unis depuis cette date, selon Nielsen SoundScan. Il totalise 9.2 millions de téléchargements légaux aux Etats-Unis depuis sa mort, contre 1.3 millions l'année précédente, et ce sera - avec une quasi-certitude - l'artiste ayant vendu le plus de disques en 2009.
Les attentes concernant "This Is It" sont élevées, même si Stringer a refusé de donner des prévisions de ventes. "Je suis presque sûr qu'il y aura un prix spécial ; le disque est vendu avec un livret somptueux et un très bel emballage cartonné, c'est un vrai livret, pas juste un CD dans sa boîte", affirme-t-il. "Je pense que le prix de vente sera très intéressant parce que j'imagine qu'il va y avoir beaucoup de concurrence".
Quand AEG a travaillé pour créer le film et sa bande originale, ils ont reçu des flèches de la part des membres de la famille Jackson et d'autres personnes, affirmant que la société était plus intéressée par le profit que par la promotion de l'héritage de Jackson. Pour sa part, Phillips les ignore. "Le problème avec Michael, c'est que sa mort est aussi compliquée que l'était sa vie", déclare-t-il. "Tout le monde cherche le méchant. Mais parfois, il n'y a pas de méchant. Il y a juste de mauvaises circonstances et un manque de chance... et c'était le cas. J'ai personnellement été attaqué plusieurs fois sur des chaînes nationales mais j'ai la peau dure et ça fait partie de mon travail".
Stringer considère lui aussi que Sony Music a pris la bonne voie, déclarant que les actions de la société sont "absolument à l'opposé de l'exploitation. Je travaillais avec Michael Jackson depuis longtemps - comme beaucoup de gens dans cette entreprise. Nous n'avons pas fait de publicité quand il est mort. Nous avons fait en sorte que sa musique soit disponible mais nous n'avons rien fait qui nous paraisse grossier ou hypercommercial. Nous avons été prudents parce que nous protégeons cet héritage et nous avons fait les choses correctement".
Ce dont Leiweke s'avoue le plus fier, c'est que "nous avons gardé le cap, malgré un stress énorme, une attention médiatique à son comble et quelques personnes disant des choses à notre sujet qui nous ont laissés stupéfaits. Nous l'avons fait avec dignité. Et au bout du compte, je crois que, plus que les gains financiers, les gens regarderont la façon dont nous nous sommes conduits et, encore plus important, regarderont la façon dont nous avons fait de notre mieux pour que notre partenariat bénéficie au patrimoine de Michael Jackson. Notre réputation était en jeu et je crois que, de notre moment le plus noir est sorti notre meilleur moment".
Source: Billboard Magazine / Traduction : ElusiveShadow.com Note : en réalité, l'album "This Is It" n'est en aucun cas une "bande originale" car il propose les versions album des chansons et non leur version concert telle qu'elle est entendue dans le film |
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