Citation :

Lisa Robinson : Alors, qu'est-ce que tu aimes faire pendant ton temps libre ?
Michael Jackson : Nager... Jouer au billard... On ne sort pas beaucoup de la propriété parce qu'on a [tout] sur place. Quand on habitait dans l'autre maison, on allait jouer au basket dans le parc mais maintenant, on peut le faire ici.

(Michael me pose plus de questions que je ne lui en pose; il est question de mon vernis à ongles bordeaux, d'achat d'antiquités sur Portobello Road, de l'Apollo Theater, du Madison Square Garden).

Ca t'arrive d'avoir peur sur scène ?
Non. Quand on sait ce qu'on fait, on n'a pas peur sur scène.

Jackson était toujours électrique sur scène mais au fil des années, Robinson continuait à le questionner sur son quotidien. En 1977, elle l'a interviewé par téléphone.

Tu sors avec des filles ? Tu as des rendez-vous galants ?
Non, je n'ai pas de rendez-vous galants, non. Ca ne m'intéresse pas vraiment à l'heure actuelle. J'aime les filles et tout mais... (il rit)... Oh, tu crois que je suis [homosexuel] ? Non ! C'est juste que pour l'instant, ça ne m'intéresse pas vraiment.

Dans une autre interview téléphonique l'année suivante, elle l'a questionné sur sa relation avec les fans.

Apprécies-tu toujours de rencontrer tes fans ?
Je profite parfois de tout ça, en voyant des gens qui m'aiment ou qui achètent mes disques. Je trouve ça fun, j'aime rencontrer mes fans et je pense que c'est important. Mais parfois, les gens pensent qu'on leur appartient; ils se comportent mal, me disant par exemple "J'ai fait de toi ce que tu es". C'est peut-être vrai... mais pas à eux seuls. Parfois, on est obligé de leur dire que si la musique n'était pas bonne, ils ne l'auraient pas achetée. Parce que parfois, certains d'entre eux pensent que vous leur appartenez.

Au cours des années suivantes, Jackson prendrait le contrôle de sa carrière à un degré que les lecteurs pourraient trouver surprenant. Encore plus surprenante peut-être, sa déclaration de 1984 où il affirme que le mixage original de Thriller, son album à succès de 1982, "était merdique".

Quoi ?
Oh, c'était terrible. J'ai pleuré pendant la séance d'écoute du disque. J'ai dit "Je suis désolé, on ne peut pas sortir ça". J'ai organisé une réunion avec Quincy et tous les gens de la maison de disques hurlaient qu'on devait le sortir, qu'il y avait une échéance... et je leur ai répondu "Je regrette, je ne le sors pas". J'ai dit "C'est horrible". Donc on a refait un mixage par jour. Et on s'est reposés deux jours avant de commencer le mixage. On croulait sous le travail mais ça s'est bien terminé.

La suite sera à découvrir dans le numéro de septembre de Vanity Fair, qui sortira le 5 août aux Etats-Unis et le 11 août dans le reste du monde. Le magazine peut être acheté dans certains points de vente en France. Pour savoir s'il est distribué près de chez vous, consultez le site TrouverLaPresse.com.

Source : ElusiveShadow.com / Vanity Fair